Des histoires, il en existe de partout, chez tous les peuples, car c’est aussi un moyen pour eux d’échapper à la vie réelle. Cela mélange parfois mythe et réalité, ça personne ne peut vraiment savoir. Vous savez quoi ? Les Silbrans eux aussi, ils rêvent. Petit peuple, dérivé des Borkirs, persécuté des Sergotes, a lui aussi sa légende.
Avant que les Sergotes ne s’emparent des deux royaumes pour s’autoproclamer chefs de ces terres, il y avait un autre roi. Il ne régnait pas par la terreur ou par la violence, ni par le chantage ou la menace, mais simplement par son aura. Il était fort, intelligent, audacieux, soucieux des autres, et surtout humble. Ce roi naturel était un Silbran qui avait réussi à gagner l’admiration des autres races à un tel point qu’on l’avait proclamé roi sans que quelqu’un vienne le contredire. Mais n’allez pas en douter, c’était aussi un fin stratège, un maître de guerre incroyable et anticipait tout. Il réussit à empêcher la destruction de la ville Veltiel lorsque l’orage se déchaîna, il sauva les peuples terrestres vivant dans la ville bord de mer lorsqu’un tsunami déferla sur la plaine. Il empêchait aussi le conflit en véritable diplomate qu’il était.
Il était appelé le roi naturel, car c’est ce qu’il était : un silbran fait pour diriger. Quand il entrait quelque part, on se sentait rassuré, protégé, et une impression de bien-être planait dans l’air. Une mère lui aurait confié son bébé sans l’ombre d’un doute, un guerrier aurait accepté de partager sa lame, etc. Mais malgré cela, il y eut une chose qu’il ne vit pas venir : la jalousie des Sergotes. Ceux-ci exacerbés tentèrent un coup d’Etat afin de prendre le pouvoir, en plein milieu de nuit afin de s’assurer la victoire. Mais le roi, toujours en agissant comme tel, leur remis sa couronne sans faire d’histoire, et leur tourna ensuite le dos pour partir, la tête haute. Aucun garde n’eut le courage de s’opposer à lui et le silbran partit dans la forêt. On ne le revit jamais, mais on pense qu’il trouva le repos éternel quelque part à l’abri.
Ceci est l’histoire dont les silbrans sont les plus fiers, et dont les sergotes ont le plus horreur. Vous connaissez là un moyen de se faire un bon ami comme celui de se faire un grand ennemi. Le plus surprenant, est que comme tout le monde l’appelait « mon Roi » ou « sa Majesté » pour les plus grands adorateurs, personne ne se souvient de son nom. Parlez du roi naturel, et on saure de qui vous parlez.